jeudi 21 novembre 2024

Le CICC pour plus de valeur-ajoutée au cajou dans les pays associés!!!

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Né de la volonté des Gouvernements des pays producteurs du Cajou, le Conseil International Consultatif du Cajou fut créé le 16 novembre 2016 à Abidjan, en marge de la deuxième édition du Salon International des Equipements et Technologie de Transformation de l’Cajou (SIETTA) qui s’est tenue dans la capitale de la Côte d’Ivoire du 17 au 19 novembre 2016. Suite à la cinquième session ordinaire du Conseil des Ministres de l'Institution qui a eu lieu du 5 au 6 avril 2023 à Abidjan, Côte d'Ivoire, la Présidence en exercice est assurée par la Côte d'Ivoire qui succède ainsi au Cameroun.

Le CICC a pour but de fournir un cadre de concertation et de promouvoir le développement du secteur du cajou dans l’espace des pays membres par la coordination des politiques et la coopération entre les Etats. A ce jour, onze pays sont membres de l’Organisation à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. Il est doté d’une capacité juridique internationale et ouvert à tous les pays producteurs, transformateurs, importateurs et consommateurs.

La création du CICC fait suite aux différentes analyses et réflexions des acteurs publics et privés du secteur de cajou aux niveaux national, régional et international. Les conclusions de ces analyses ont été consolidées au cours de la première édition du SIETTA en novembre 2014 à Abidjan et dans la déclaration d’Accra, suite à la réunion des parties prenantes du secteur qui a eu lieu au Ghana en avril 2016. Au cours de cette dernière rencontre placée sous le thème : « Le cajou africain face aux défis du futur », les acteurs publics, privés et les partenaires techniques du cajou africain ont fait le constat des progrès remarquables accomplis dans le secteur cajou et de ses opportunités multiples au cours de ces vingt dernières années et recommandé la nécessité d’une plateforme des Etats pour adresser les défis qui ne favorisent pas l’optimisation de tous les bénéfices dudit secteur.

Ainsi, avec le CICC, les Etats associés disposent d’un espace pour mutualiser leurs efforts, afin d’adresser les défis communs pour nombre de pays, dont la quasi-totalité des pays Africains que sont  les problématiques d’organisation, de synergie entre les acteurs et les Etats, de politique et de   gouvernance du secteur, d’accès aux connaissances et savoirs, de techniques et de technologies de production, d’infrastructures, d’équipements et d’intrants spécifiques, de financements, de chaînes d’approvisionnement, de formation des prix ainsi que de stratégie d’accès aux marchés. A ce jour, l’ensemble des pays producteurs du CICC continuent d’être sur le marché de cajou avec plus de 90% du volume de leur production des noix brutes, donc sans valeur-ajoutée, du fait que les problématiques susvisées sont adressées individuellement, sans concertation et sans synergie afin de maximiser les impacts des initiatives prises d’un pays à l’autre. Ce cadre intégrateur, qu’est le CICC, est une opportunité des pays membres d’aujourd’hui et de demain pour agir ensemble afin d’inverser les tendances et de générer plus de revenus et de devises pour les acteurs et les Etats, l’emplois pour des jeunes et des femmes en milieux ruraux et de réduire l’inégale redistribution des profits le long des chaînes de valeur du secteur.

Ensemble, faisons du cajou une opportunité profitable pour tous les pays et pour tous les acteurs qui y vivent au quotidien.

M. Kobenan Kouassi ADJOUMANI

Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural de la Côte d'Ivoire