Le Mali a adhéré et signé la Convention constitutive du CICC le 29 septembre 2017 à Abidjan, à travers Monsieur Mohamed Aly AG IBRAHIM, Ministre du Développement Rural. Des quatre Sessions du Conseil des Ministres de l’Institution, le Mali a participé à trois, sauf celle de Yaoundé organisée en décembre 2021.
Actuellement, siègent au Conseil des Ministres au titre du Mali, conformément à la Convention constitutive de l’Institution, M. Modibo KEITA, Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et M. Mahmoud OULD MOHAMED, Ministre du Commerce.
Profil économique, social et environnemental
Le Mali est un pays sahélien de l’Afrique de l’Ouest d’une superficie de 1.240.190 km² pour un pourcentage de terres agricoles de 33,8%. La population est estimée en 2021 à 20.855.724 habitants pour une croissance démographique de 2,9%. Les PIB global et par habitant sont respectivement de 19,14 milliards USD et 917,9 USD en 2021, selon la Banque Mondiale. Le Mali connait un climat de type soudano–sahélien caractérisé par des températures moyennes très élevées et par l’alternance d’une saison humide pluvieuse, de juin à septembre et d’une saison sèche d’octobre à mai. Les précipitations moyennes de 280 mm/an décroissent du sud vers le nord permettent de diviser le pays en quatre grandes zones agroclimatiques : la zone soudano–guinéenne ou subhumide avec des précipitations pouvant dépasser 1.200 mm, la zone soudanienne avec des précipitations variant de 600 à 1 200 mm, la zone sahélienne avec des précipitations de 200 à 600 mm et la zone saharienne de précipitations inférieures à 200 mm. Les conditions écologiques des deux premières zones au sud du pays sont favorables à la culture de cajou.
Secteur de cajou en bref
Le cajou est principalement produit au Mali dans les régions de Sikasso (110.552,36 ha), de Koulikouro (6.956,37 ha), de Kayes (1.909,94 ha), de Ségou (79,25 ha), de Kadiolo, Kolondiéba et de Yanfolila. Le secteur de cajou retient l’attention du gouvernement et des investisseurs privés. Cet intérêt a justifié un certain nombre d’études dont celle de l’analyse des chaînes de valeur de l’anacarde commandités par l’Union Européenne en 2019. Cette étude devrait aider la Commission Européenne et le Gouvernement à structurer leurs programmes et leur dialogue politique autour des questions stratégiques et des contraintes qui peuvent entraver le développement durable et la croissance de la chaine de valeur anacarde au Mali. Les données récentes du secteur indiquent que les superficies couvertes par les plantations au Mali sont estimées à plus de 170.000 hectares pour une production d’environ 41.650 tonnes pour environ 100.000 producteurs. Les rendements moyens demeurent faibles, entre 250 et 350 kg par hectare. A ce jour, on estime à environ 3.500 tonnes de noix transformées localement par des unités mises en places et qui fonctionnent à environ 40% de leurs capacités.
Organisation du secteur
Au Mali, Il n’existe pas d’autorité de régulation ou de gouvernance du secteur de cajou. Ce dernier est principalement porté d’une part, par le ministère en charge de l’agriculture pour les aspects de production et d’autre part, par celui en charge du commerce et de l’industrie pour les questions de transformation et de la commercialisation. Les acteurs privés agissant dans le secteur sont principalement la Fédération Nationale des Coopératives de Producteurs d’Anacarde du Mali (FENACOPAM), la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde du Mali (FENAPAM), l’Association Nationale des Transformateurs d’Anacarde du Mali (ANATAM), le Groupement des Transformateurs d'Anacarde au Mali (GTRAM) et l’Association Malienne des Exportateurs de Cajou (AMEC). Ces différentes faitières se sont constituées en interprofession de l’anacarde au Mali (IPROFAM) qui s’est positionnée pour être l’interlocutrice de l’ensemble des acteurs de la filière auprès de l’Etat et participer à la conception, la mise en œuvre et le suivi de la politique de promotion du secteur visant à augmenter et à sécuriser les revenus des acteurs de la filière.
Mesures incitatives de promotion du Cajou
Pour promouvoir durablement le secteur du cajou, le Mali a initié un certain nombre de mesures dont l’essentiel vise la production et la transformation avec actions qui restent encore limitées.
Projets et programmes de promotion de cajou
Projets & Programmes |
Période exécution |
Sources Financement |
Domaines intervention |
Institution d’exécution |
Budget estimatif (USD) |
Projet d'Appui à la Filière Anacarde au Mali - PAFAM |
2016-2022 |
Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique Agence espagnole pour la coopération internationale au développement |
Améliorer les opportunités économiques et d’emploi |
14 503 300,00 |
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Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agroindustrielle de Koulikoro et Péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) |
2019-2025 |
Fonds Africain de Développement |
Promouvoir la transformation inclusive de l’Agriculture |
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L'EAU (MULTINATIONAL) |
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Programme d’Appui à la Transformation de l’Agriculture Malienne – Volet Entreprenariat Agricole Jeunes (PATAM-EAJ) |
2017-2022 en cours |
Fonds Africain de Développement |
Assoir la démarche agropole déjà engagée |
PATAM-EAJ |
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CTARS Commercialisation et Transformation de l’Anacarde dans la Région de Sikasso |
2010-2016 |
Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique Agence espagnole pour la coopération internationale au développement |
Stimuler la commercialisation et la transformation de la cajou malienne, principalement dans la Région de Sikasso. |
Institutions et personnes représentant le CICC
Le Mali est représenté au CICC par :
- Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche . Point Focal : M. Mamadou A. TRAORE, Directeur Technique du Projet PAFAM. Mail :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Le Ministère du Commerce. Point Focal : Non encore désigné
Localisation géographique de la production du cajou