Lu pour Vous!
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Contenu
- Quelle est la situation du marché actuellement ?
- La forte tendance de la demande peut-elle se poursuivre ?
- Y aura-t-il suffisamment de noix de cajou pour répondre à la demande en 2024 ?
- Quelle est la situation en Tanzanie ?
Quelle est la situation du marché actuellement ?
D'après l’analyse de Jim Fitzpatrick, on observe une forte demande et consommation de cajou entre octobre et décembre 2024. Cela s'explique par la saison des fêtes, qui a lieu de septembre à janvier dans un grand nombre de pays producteurs et consommateurs de cajou sur les continents Européen, Asiatique et Américain. Il est également important de souligner que durant cette période, les prix du cajou augmentent. Cependant, on constate que l'Europe et les États-Unis, qui constituent les plus grands importateurs d’amande de cajou (représentant respectivement 18 % et 17 % de la consommation mondiale de cajou), ont pris des mesures préventives face à cette hausse prévisible des coûts du cajou.
Les importateurs d'Europe et d'Amérique font régulièrement des acquisitions de cajou, au moins un an avant la période de forte demande, puis les importent vers le milieu de l'année, ce qui favorise un coût d'importation plus bas pour ces derniers. En revanche, l'Inde, le Moyen-Orient et la Chine font face à une augmentation des coûts du cajou.
Durant cette période, la production de noix de cajou est particulièrement faible. Seulement 15% du total mondial ont été récoltés, 3% au Brésil, environ 8% en Afrique de l'Est et environ
2% en Indonésie. Il est important de souligner que la production durant cette période est limitée, car la saison des récoltes dans plusieurs pays producteurs d'anacarde n'est pas favorable.
En définitive, on peut conclure que la demande occidentale est alimentée par des coûts d'importation réduits et une augmentation de la demande des consommateurs. L'Inde, le Moyen-Orient et la Chine font face à une augmentation des coûts des amandes.
La forte tendance de la demande peut-elle se poursuivre ?
L’Expert pense que l'augmentation constante de la demande ne peut pas s'arrêter vite. Elle continuera jusqu'en février 2025, puisque c'est en mars que les grandes nations qui produisent des noix de cajou entament leurs récoltes, tout comme la Côte d'Ivoire. Cela entraînera une baisse des prix sur le continent asiatique. Cependant, cela sera également observable pour l'Europe et les États-Unis, car c'est durant cette période qu'ils préparent des réserves pour les prochaines fêtes. Cela conduit à une réorientation des courants de prix, bénéfique pour l'Asie et défavorable pour l'Europe et les États-Unis.
Y aura-t-il suffisamment de noix de cajou pour répondre à la demande en 2024 ?
Je répondrais par l'affirmative qu'il manque de noix de cajou pour satisfaire la demande en période festive dans plusieurs pays qui envisagent la consommation. Parce qu'à présent, la production africaine de noix de cajou, qui représente en moyenne 48% de la production mondiale, est limitée et les réserves disponibles ne suffisent pas à satisfaire cette demande intense.
Quelle est la situation en Tanzanie ?
Suite à la signature par le gouvernement tanzanien en 2022 d'un accord de 375,5 milliards de shillings (161 millions $) avec divers prestataires locaux d'intrants et de matériel agricole pour la filière anacarde 2023/2024.Durant la période de 2022 à 2024, nous observons une augmentation rapide de la production d'anacarde en Tanzanie. Dans ce contexte, nous soutenons que la production d'anacarde a bénéficié de l'assistance du gouvernement et des nouveaux transformateurs.
Par Yasmine BAMI, CICC
@octobre 2024