La noix de cajou occupe une place majeure dans l’économie agricole béninoise, mais ses rendements restent faibles, ce qui a motivé plusieurs programmes de réhabilitation des plantations. Cette étude vise à évaluer l’effet de la réhabilitation sur la production des anacardiers et les déterminants de son adoption. Un échantillonnage stratifié à trois niveaux a permis de sélectionner 250 producteurs (203 hommes et 47 femmes) répartis dans trois communes du centre Bénin (Glazoué, Ouèssè et Dassa-Zoumè). Les données collectées ont été analysées à l’aide d’une régression logistique ordinale pour apprécier les perceptions des producteurs, d’une ANOVA pour comparer les rendements selon l’âge des plantations et les coûts, et d’une régression logistique multivariée pour identifier les facteurs d’adoption. Les résultats indiquent que la perception des producteurs est négativement influencée par les coûts, les risques et le temps requis, mais positivement par l’appartenance à un groupement, l’éducation formelle et les rendements. Les meilleures performances ont été observées dans les plantations réhabilitées âgées de 20 à 25 ans (577,40 kg/ha avec appui de projet, 502,12 kg/ha sans appui), contre 371,23 kg/ha pour les parcelles non réhabilitées. Toutefois, les coûts élevés (jusqu’à 56 000,79 FCFA/ha/an) limitent l’adoption. L’étude recommande de renforcer la sensibilisation, d’accompagner les producteurs par des appuis techniques et organisationnels, et surtout de subventionner les opérations de réhabilitation afin d’assurer une adoption plus large et durable.

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Catégories: Publications scientifiques
Auteur: Afio ZANNOU, Barthélémy Amour HOUNGUE, Fortuné OGOUVIDE