Le Burkina Faso est membre signataire de la Convention constitutive du CICC le 16 novembre 2016 à Abidjan, à travers Monsieur Sibiri SANOU, Secrétaire Général du Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat du Burkina Faso. Le Burkina Faso a assuré la présidence du l’Institution de décembre 2019 à décembre 2021, à travers Monsieur Harouna KABORE, Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat du pays.
Actuellement, siègent au Conseil des Ministres au titre du Burkina Faso, conformément à la Convention constitutive de l’Institution, M. Ismaël SOMBIE, Ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutique et M. Serge G. PODA, Ministre du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises.
Profil économique, social et environnemental
Le Burkina Faso est un pays sahélien d’Afrique de l’Ouest d’une superficie de 274.220 km² pour un pourcentage de terres agricoles de 22,7%. La population est estimée en 2021 à 21.497.097 habitants pour une croissance démographique de 2,8%. Les PIB global et par habitant sont respectivement de 19,74 milliards $ et 918,2 $ en 2021, selon la Banque Mondiale. Le Burkina Faso connait une saison de pluies de mai à septembre. La hauteur moyenne de pluies varie entre 350 mm au Nord à plus de 1000 mm au Sud-ouest avec une température moyenne de 30 degrés Celsius. La saison sèche durant laquelle souffle l’harmattan, est marquée par un vent chaud, sec et chargé de poussière, originaire du désert du Sahara à l’origine des dessèchements des fleurs de l’anacardier mais contribue au processus de séchage post-récolte des noix.
Secteur de cajou en bref
Le cajou est produit dans six (06) régions du Burkina Faso à savoir les Hauts Bassins (38%), les Cascades (29%), le Sud-Ouest (20%), le Centre-Ouest (10%), la Boucle du Mouhoun (2%) et l’Est (1%). Troisième produit agricole d’exportation après le coton et le sésame, le cajou a été identifiée comme filière porteuse et donc stratégiquement importante pour le Burkina Faso. Il fait l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs et du Gouvernement, ce qui a abouti à une augmentation conséquente de la production au cours de ces deux dernières décennies avec des perspectives de croissance sont très positives. Les superficies couvertes par les plantations de cajou au Burkina Faso sont estimées à plus de 673.326,3 hectares en 2023 pour une production d’environ 182.982,7 tonnes. Bien que la qualité des noix produites dans le pays soit de très bonne qualité (KOR 48) recherchée par les acteurs, les rendements moyens demeurent faibles, soit 265,2 kg par hectare. 21 unités de transformation de taille variable sont installées pour une capacité cumulée en 2021 de 50.143 tonnes de NBC avec un taux utilisation en 2022 de 35 %, avec environ 3.246,4 tonnes de noix brutes transfirmées en amandes. Le Burkina Faso a exporté en 2012 88.957,7 tonnes. Le prix bord champ appliqué au cours de cette période est compris entre 375 et 535 FCFA pour les noix de cajou conventionnelles et entre 530 FCFA et 575 FCFA pour la noix de cajou biologiques. Le Montant des taxes à l’exportation généré en 2022 est estimé à 2 .971.361.350 FCFA.
Organisation du secteur
Au Burkina Faso, Le Conseil Burkinabè de l’Anacarde (CBA) crée en 2019 représente l’autorité de régulation ou de gouvernance du secteur de cajou. Ce dernier est sous l’autorité du Ministère en charge du commerce et de l’industrie et considéré comme établissement Public de l’Etat à caractère économique avec pour la mission de réguler et de suivre le développement des activités dans le secteur. Les acteurs autour de cet organe sont le ministère en charge de l’Industrie et du Commerce, ministère en charge de l’Agriculture, le ministère en charge de l’Environnement, l’Union Nationale des Producteurs d’Anacarde du Burkina Faso ((UNPA-BF), l’ Association Nationale des Transformateurs d’Anacarde du Burkina Faso (ANTA-BF), Union Nationale des Commerçants et Exportateurs d’Anacarde du Burkina Faso (UNCEA-BF), Comité Interprofessionnel de l’Anacarde du Burkina Faso (CIAB) puis les partenaires techniques et financiers.
Mesures incitatives de promotion du Cajou
Au Burkina Faso, les mesures du gouvernement pour promouvoir le cajou se résument comme suit :
- Au niveau de la production : il s’agit de la subvention des matériels agricoles, le renforcement des capacités techniques et professionnelles des producteurs, la fourniture de sacs en jute et fumure organique.
- Au niveau de la transformation : les mesures concernent les crédits à taux bonifié pour les fonds de roulement, le code des Investissements avec les rabattements et exonérations fiscaux à l’investissement et à l’exploitation, le renforcement des capacités techniques et professionnelles des transformateurs.
- Au niveau de la commercialisation : Il s’agit des crédits à taux bonifié pour des fonds de roulement, le renforcement des capacités techniques et professionnelles des commerçants, l’accompagnement des acteurs pour la participation aux foires/Salons nationaux et internationaux.
- Accord de subvention pour le fonctionnement de l’Union Nationale des Producteurs d’Anacarde du Burkina Faso (UNPA-BF) et de l’Association Nationale des Transformateurs d’Anacarde du Burkina Faso (ANTA-BF) pour la mise en œuvre de leurs activités au niveau du maillon production et transformation.
Projets et programmes de promotion de cajou
Projets & Programmes | Période exécution | Sources Financement | Domaines intervention | Institution d’exécution | Budget estimatif (USD) |
REDD+ (PADA/REDD+) | 2017-2023 | PIF FAD FAPA | Production Transformation | Ministère de l’Environnement, de l’Économie Verte et du Changement Climatique (MEEVCC) | 10.968.000 |
DEFI anacarde | 2020- | Copération Autruchienne | Production | Self Help Africa | 965.000 |
ProCASHEW | 2019-2024 | USDA | Production Politique | CNFA | ND |
ProMUTAB | ND | Transformation | ND | ||
IRCP ANACARDE BF | ND | Transformation | ND |
Institutions et personnes représentant le CICC
Le Burkina Faso est représenté au CICC par :
- Le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques. Le Point Focal est M. Abdoulaye DAO, Directeur Général de la Promotion de l’Économie Rurale (DGPER) Mail ablosocio@yahoo.fr
- Le Ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises avec les Points Focaux, Mr YONLI HADI Honoré mail :gnaadi5@yahoo.fr , Directeur Général du Commerce et M. Sogh-Kélo Benjamin SOMÉ, Directeur Général CBA mail : soghkelo@outlook.com .